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Carte de l'Attique Carte de Grèce
IX - PHILIPPE DE MACEDOINE ( 359 / 336 )
359
Philippe monte sur le trône de Macédoine : il met fin aux querelles de palais dans son pays et assure ses arrières au nord en matant les Illyriens et les Thraces.
357 Révolte des alliés d'Athènes, désastreuse pour elle. Philippe veut s'ouvrir une façade maritime et s'empare d'Amphipolis (357) puis de Potidée (356).
356 Troisième guerre sacrée : Delphiens et Phocidiens se disputent l'administration du temple de Delphes, les Phocidiens montrant un goût immodéré pour l'agriculture sur les terres sacrées. Thessaliens et Thébains viennent à bout de leur résistance, agissant pour le compte de Philippe qui en profitera pour descendre jusqu'aux Thermopyles.
355 La guerre des alliés se solde pour Athènes par la perte de son empire (Chios, Cos, Rhodes, Byzance).
348 Philippe qui a envahi la Chalcidique, détruit Olynthe.
347 D'Athènes, sur proposition d'Eubule on envoie des députés (Eschine) partout pour former une ligue contre la Macédoine : échec.
346 Philippe met fin à la guerre sacrée et, désirant gagner du temps, (Athènes était encore puissante sur mer), laisse entendre qu'il est disposé à traiter. Sur proposition de Philocrate, on lui envoie une ambassade (avec Philocrate, Démosthène et Eschine) : Philippe répond qu'il va en envoyer une à Athènes pour négocier une alliance. L'ambassade arrivée, on établit la paix de Philocrate : chaque parti conserve ce qu'il possède sur le moment (c'est reconnaître toutes les récentes conquêtes de Philippe) mais s'engage à faire respecter les possessions de l'autre (c'est promettre, pour Athènes, de combattre qui voudrait lui rendre ce qu'elle a perdu !), les alliés de chacun pouvaient apporter leur aide mais la Phocide (rempart naturel d'Athènes) n'était pas tenue d'intervenir en faveur de son alliée !
Malgré tout, les Athéniens prêtent serment, et il fallait qu'une ambassade aille faire jurer Philippe... Il convenait de faire vite pour arrêter les conquêtes de ce dernier, mais (maladresse ou trahison ?) cette deuxième ambassade (Eschine, Démosthène) part lentement, puis attend le prince à Pella au lieu de le rejoindre en Thrace. A son arrivée, Philippe gagne encore du temps et, couvert par l'ambassade, se rapproche des Thermopyles.
De retour à Athènes, Démosthène proteste, mais les Athéniens (Eschine, Philocrate) croient que Philippe veut sauver la Phocide, écraser Thèbes et leur donner l'Eubée : on vote les remerciements à Philippe !
Phalécos, le chef phocidien, se voyant abandonné, se soumet à Philippe qui partage la Phocide avec Thèbes. Philippe demande aux Athéniens de lui reconnaître les deux voix de la Phocide à l'Amphictionie : la rupture paraît proche, mais il était trop puissant : Démosthène fait accepter aux Athéniens ce qu'ils n'ont pu empêcher (Discours sur la Paix).
345/340 Lutte d'influence. Philippe menace les détroits, d'une importance capitale pour Athènes (approvisionnements). Malgré les dissensions dues à la guerre des alliés, Démosthène obtient l'alliance de Byzance. C'est un échec pour Philippe qui met aussitôt le siège devant Périnthe (341). Il envoie une lettre aux Athéniens qui achève la rupture : c'est la guerre (340).
340 En Thrace, Athènes a l'avantage : Philippe lève le siège de Périnthe et renonce à Byzance.
339 Malheureusement, Eschine (faute ou trahison ?) ramène la guerre en Grèce : dans une harangue discutable, il dénonce les Locriens d'Amphissa qui se sont mis à leur tour à l'agriculture sur les terres sacrées de Delphes... Les Amphictions, impuissants à mater les Locriens (Quatrième guerre sacrée), font appel à Philippe qui ne se le fait pas dire deux fois, franchit les Thermopyles et fortifie Elatée.
Quoique Philippe ménageât Thèbes et lui demandât même son concours contre Athènes, Démosthène parvient à obtenir l'alliance des Thébains contre Philippe (on lui décerne alors une couronne d'or).
Philippe feint de reprendre son rôle dans la guerre sacrée, soumet les Locriens et demande la paix, pour diviser ses adversaires. Démosthène réussit à maintenir l'union.
338 Désastre de Chéronée : Philippe bat les armées grecques et se rend maître de la situation en Grèce. Thèbes se soumet platement, Athènes conserve son indépendance (paix de Démade). Au congrès de Corinthe, Philippe fonde la ligue des Hellènes : les cités grecques restent relativement indépendantes, alliées de la Macédoine qui a l'hégémonie (Philippe s'assurant par la flatterie leur docilité). C'est la création d'une sorte d'état grec fédéral.
Bouleversement du monde grec: c'est la fin des cités, et personne ne s'en est rendu compte sur le moment.
336 Philippe est assassiné dans des conditions mystérieuses. Avènement de son fils, Alexandre: il a vingt ans.