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Carte de l'Attique Carte de Grèce
VI - LA GUERRE DU PÉLOPONNÈSE ( 429 / 403 )
429
Sparte ne cherchait pas la guerre (manque d'hommes) mais ses alliés l'y contraignent (Béotie, Elide, Mégare et Corinthe). Sparte se fait alors la championne de l'autonomie des cités et Athènes championne de la démocratie.
429/427 Platées, alliée d'Athènes, est assiégée. L'armée de la Ligue péloponnésienne domine et ravage l'Attique. On assiste alors à un chassé- croisé de coups de main, Sparte étant la plus forte sur terre, Athènes sur mer.
428/427 Révoltes de Mytilène (428) et de Corcyre (427) contre Athènes qui les réprime.
425 Athènes assiège les Spartiates dans l'îlot de Sphactérie. Cléon refuse la paix qu'ils lui offrent et les oblige à se rendre. C'est un grand succès : pour la première fois des Spartiates devaient se rendre.
424 Revers athénien à Délion devant les Béotiens. Brasidas leur enlève Amphipolis.
422 Cléon et Brasidas meurent à Amphipolis.
421 Paix de Nicias : conclue pour 50 ans, elle stipulait qu'Athènes et Sparte renonçaient à leurs conquêtes et restituaient les prisonniers. Mais c'est une fausse paix, due en fait à la lassitude d'Athènes et de Sparte. Thèbes, Argos, Corinthe et Syracuse continuent d'intriguer.
418 Sparte écrase la coalition argienne (oeuvre d'Alcibiade) à Mantinée, en pleine paix !
415 L'expédition de Sicile : Ségeste se sentant menacée appelle Athènes au secours. L'avis favorable d'Alcibiade l'emporte sur celui du modéré Nicias. On leur confie la direction des opérations. Juste avant le départ, on découvre le scandale de la Mutilation des Hermès : on y voit un complot contre la démocratie et l'enquête ne fait que révéler un nouveau scandale, la parodie des Mystères d'Eleusis (sur dénonciation d'Andocide). Alcibiade, compromis, abandonne son commandement, mais on décide de le faire partir quand même, le jugement se ferait en son absence. Une fois qu'il est en Sicile, on envoie un navire le chercher, mais il s'enfuit à Sparte qui, sur ses conseils, soutient la Sicile.
413 Syracuse: échec total des Athéniens en Sicile. Alcibiade conseille à Sparte d'occuper Décélie, paralysant ainsi l'Attique.
411 Le parti oligarchique, fortifié par le désastre de Sicile, prend le pouvoir à Athènes (les 400). Mais il se divise très vite: les intransigeants (Pisandre, Phrynichos) veulent se maintenir coûte que coûte, et partent pour cela à Sparte demander de l'aide. En vain.
A leur retour, les modérés (Théramène) sont plus forts : Phrynichos est assassiné en pleine agora, les 400 sont renversés. Les oligarques (Pisandre) se retirent à Décélie Théramène, tout puissant, amorce un retour à la démocratie.
410 La victoire de Cyzique ramène la démocratie à Athènes ; le démagogue Cléophon refuse les propositions de paix assez avantageuses de Sparte.
407 Alcibiade qui, à la tête de la flotte de Samos, défendait les intérêts des démocrates, après avoir vainement voulu défendre ceux des oligarques, et après avoir intrigué auprès du satrape Tissapherne, rentre triomphalement à Athènes. N'étant pas réélu l'année suivante à cause de revers militaires (406 : Notion), il se retire en Thrace.
406 Les Athéniens triomphent aux îles Arginuses. Mais les stratèges ne recueillent pas tous les naufragés : procès retentissant. Théramène n'exécuta-t-il pas leurs ordres ? Les stratèges ne lui donnèrent-ils aucun ordre ? Fut-il gêné par la tempête ? Toujours est- il que les généraux vainqueurs (défendus par Socrate) sont exécutés, ce qui décapite le parti démocratique.
405 Lysandre, général spartiate, détruit la flotte athénienne tirée sur le sable à Aegos Potamos. L'armée de terre met le siège devant Athènes.
404 Cléophon refuse les premières propositions de paix. C'est Théramène qui négocie : Thèbes et Corinthe réclament la destruction d'Athènes, Sparte se contente de la destruction de la flotte, des Longs Murs, des fortifications du Pirée et du rappel des bannis.
Le parti oligarchique à nouveau puissant installe au pouvoir les Trente Tyrans qui font entrer leurs amis dans les 500 et mettent les Onze (Satyros) à la tête de la police. A nouveau deux tendances : les intransigeants (Critias) et les modérés (Théramène).
Comme ils manquent d'argent, les Trente mettent à mort quelques riches métèques pour confisquer leurs biens. Théramène proteste, Critias l'accuse : comme il allait être acquitté, Critias le condamne à mort et le livre à Satyros. Les démocrates s'exilent, accueillis par les autres cités (Thèbes) malgré le décret d'extradition imposé par Sparte.
403 Les exilés, dirigés par Thrasybule, s'emparent de Phylé (au nord d'Athènes), puis de Munichie (près du Pirée). Critias est tué dans la bataille. Les exilés occupent le Pirée, les Trente sont déposés et se retirent à Eleusis. On confie le pouvoir à Dix citoyens ; mais ils ne font pas mieux que les Trente et font appel à Lysandre. Le roi de Sparte, Pausanias, opposé à Lysandre, s'établit avec une garnison en Attique et négocie pour rétablir la démocratie L'amnistie générale est proclamée (sauf pour les Trente, les Dix et les Onze).