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Carte de l'Attique Carte de Grèce
III - LA GRÈCE ARCHAÏQUE ( VIIe / VIe siècles )
VIIe s.
Crise sociale : les riches propriétaires terriens s'enrichissent, les pauvres s'appauvrissent. Création d'un prolétariat rural, exode vers les villes ou départ dans les colonies.
Parallèlement, le commerce connaît un grand développement : apparition des monnaies et création d'une classe intermédiaire de commerçants et d'artisans.
Des mouvements sociaux en découlent : les nouveaux "bourgeois" demandent à être associés au politique et le prolétariat agricole réclame une redistribution des terres et l'abolition des dettes.
669 L'expansionnisme spartiate se heurte à l'ouest à Argos : Sparte est vaincue par Phidon à la bataille d'Hysiai.
650/620 Deuxième guerre de Messénie : les Messéniens se soulèvent contre Sparte. Cette deuxième guerre est encore plus rude que la première, mais elle se termine de la même façon...
Fin du
VIIe s.
La crise socio-économique débouche sur une période de législation réformatrice. A Athènes, avec les lois de Dracon (621) puis de Solon (594) ; à Argos, avec celles de Phidon. C'est l'affirmation de l'autorité de l'Etat sur les traditions ou sur les intérêts de l'aristocratie. Les lois de Solon, par exemple, étendent la justice à tous et contentent les paysans (suppression des dettes).
612 Athènes s'empare de Salamine.
600/590 Première guerre sacrée: les Phocidiens de Kirrha rançonnaient les pèlerins du sanctuaire de Delphes, et contrôlaient la grande voie économique par où passait le trafic entre Grèce du Nord et Golfe de Corinthe. Destruction de Kirrha : Delphes voit son territoire agrandi de celui des vaincus. Son indépendance est garantie par l'Amphictionie, union où chaque cité est représentée par des députés.
VIe s. Formation de la "Ligue péloponnésienne" sous l'hégémonie de Sparte (mais Argos reste irréductible).
Les législateurs n'ont pas suffi à résoudre la crise du VIIe siècle. Elle aboutit à l'instauration de la tyrannie, appuyée sur la "bourgeoisie" et le prolétariat qu'elle soulage un peu, tout en assurant son autorité par une politique de prestige (grands travaux).
657/584 : les Cypsélides, tyrans à Corinthe.
601/570 : Clisthène tyran à Sicyone.
561/510 : Pisistrate et ses fils, tyrans à Athènes.
545/524 : Lygdamis tyran à Naxos.
532/522 : Polycrate, tyran à Samos.
La tyrannie n'étant pas héréditaire - en principe -, le passage à la démocratie se fait ensuite, le plus souvent, sans violence.
560 Mort de Solon, qui a fait des réformes importantes, mais insuffisantes car elles n'ont fait que dresser face à face des classes sociales hostiles. Pisistrate s'empare de la tyrannie.
546 Pisistrate s'installe solidement au pouvoir : la vie de la "démocratie" continue sans histoire (l'essentiel des réformes avait été fait avant lui). Vie industrieuse (travaux), mais facile.
528 Mort de Pisistrate. Ses fils, Hippias et Hipparque, lui succèdent.
514 Hipparque est tué dans une affaire de moeurs. Durcissement d'Hippias qui perd tout crédit.
510 Les Alcméonides, aidés de l'armée spartiate de Cléomène, le renversent. Isagoras, aidé de Cléomène, prend la tête de la cité mais lance deux mesures impopulaires (révision de la liste des citoyens et réduction de la Boulè de 400 à 300).
508 Clisthène, un Alcméonide, s'empare du pouvoir. C'est le vrai fondateur de la démocratie : il réforme l'organisation sociale (dèmes, tribus), et accorde un rôle grandissant à la Boulè (les 500) et à l'Assemblée du peuple.
506 Athènes est victorieuse à Eleusis et Chalcis d'une coalition spartiate composée de conservateurs nostalgiques de la tyrannie et de voisins jaloux. On ignore la fin de Clisthène, mais en 491, c'est Thémistocle qui est archonte.