IV -
LES GUERRES MÉDIQUES ( 500 / 478 ) |
500
|
Révolte de l'Ionie. Le roi de Lydie, Crésus,
s'étant fait écraser par la Perse en 547, l'Ionie dépend
désormais de la Perse ; sa domination est plus dure que celle de
Crésus, mais les cités ioniennes la supportaient très bien.
La révolte se fait donc pour des raisons plutôt opportunistes: elle
part de Milet et de ses tyrans. Histiée d'abord, que les Perses
achètent en lui offrant un domaine en Thrace puis un exil doré
à Suse ; Aristagoras ensuite : parti contre Naxos avec les
Perses, il échoue. Les Perses lui en voulant, il se révolte contre
eux. Il part en Grèce réclamer des soutiens militaires. Sparte
refuse, Athènes et Erétrie acceptent. |
498 |
Les Grecs prennent Sardes et brûlent tout. La
révolte s'étend à toute la côte de l'Asie. |
494 |
La bataille de Ladè (île devant Milet) est
une victoire pour les Perses qui rasent Milet. C'est la fin de la
révolte. Darius se montre clément, établissant en Ionie un
régime assez modéré. La Perse demande alors la soumission
de la Grèce : certains acceptent (Egine), Sparte et Athènes
refusent. |
492 |
Une première expédition perse,
dirigée par Mardonios, soumet des villes thraces. |
490 |
Une seconde expédition, commandée par Datis,
soumet Naxos (la cause de la révolte) et Erétrie. Elle arrive
à Marathon, mais les Athéniens, commandés par Miltiade, la
refoulent : fin de la première guerre. Préparatifs de l'entre-
deux-guerres : Thémistocle fait aménager le Pirée et
affecte les ressources procurées par la découverte d'un nouveau
filon dans les mines d'argent du Laurion à la création d'une
flotte. De son côté, Xerxès installe des ponts sur
l'Hellespont et fait creuser un canal en Chalcidique. |
480 |
Deuxième guerre. Le Roi lui-même
(Xerxès) dirige l'expédition. L'armée de terre soumet la
Thrace puis la Thessalie. Aux Thermopyles, 300 Spartiates dirigés par
Léonidas, sont encerclés et massacrés. Les Perses passent
en Grèce centrale : la Béotie collabore. On évacue
Athènes à Salamine. Les Perses entrent à Athènes,
rasent les remparts, brûlent les sanctuaires. Par ruse, Thémistocle
envoie à Xerxès un esclave qui amène la flotte perse dans
le goulet de Salamine : la flotte perse est défaite. |
479 |
Le roi de Sparte, Pausanias, vainc l'armée de terre
perse à Platées et les Athéniens la flotte au cap Mycale
(en face de Samos). |
478 |
Sparte se retire du conflit pour assurer son
équilibre intérieur (Pausanias est mis à mort). A
Athènes, Thémistocle fait bâtir les Longs Murs et Aristide
organise la confédération des gens soucieux d'échapper aux
Perses : son siège est à Délos et Athènes en
assure la direction, chaque allié participant en vaisseaux ou en argent
(Ligue de Délos). Petit à petit, la Ligue aboutira à un
véritable empire athénien : les cités payant tribut,
sont sans force devant l'accroissement d'Athènes qu'elles permettent.
Dans le cadre de cette Ligue, Cimon, fils de Miltiade, chasse les Perses de
Thrace et prend Skyros d'où il ramène les cendres de
Thésée. |
471 |
Ostracisme de Thémistocle. |
468 |
Bataille de l'Eurymédon : Cimon
anéantit la flotte perse. |
465 |
Révolte de Thasos : Athènes la mate,
comme elle l'a déjà fait à Naxos en 470. Son
impérialisme commence à se faire sentir pesamment : pour
elle, ceux qui sont entrés dans la Ligue doivent y
rester ! |
464 |
Sparte conserve l'hégémonie sur le
Péloponnèse (Ligue péloponnésienne), mais renonce
à s'affirmer hors de la péninsule, ne voulant pas compromettre son
équilibre intérieur : un tremblement de terre provoque la
révolte des hilotes (Troisième guerre de Messénie) et
Sparte doit faire appel à Athènes pour la mater. |