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Caractères généraux
Les jeux et concours publics ont tenu une grande place dans
la vie grecque. C’est la plus belle des manifestations de la vie religieuse.
- Historique
- A l’époque homérique
A l’époque homérique, les jeux sont essentiellement
funèbres. Dans l’Iliade, Achille, à la mort de Patrocle,
les organise lui-même, sans le secours d’aucun prêtre. Les
concurrents ne sont pas entraînés d’avance. Dans
l’Odyssée, les jeux perdent leur caractère funèbre.
Alcinoos, père de Nausicaa, en offre à Ulysse et ces jeux sont
présidés par neuf citoyens choisis par le peuple. C’est un peu
l’équivalent du tournoi médiéval : ces jeux ne se
rattachent à aucun culte et ne sont pas périodiques.
- Après l’invasion dorienne
Après l’invasion dorienne, les jeux changent de sens. Ils sont en
relation étroite avec la religion et le culte. Agrémentés
de processions et de sacrifices, ils reviennent périodiquement. Les Grecs
attribuent à la plupart de ces jeux une origine divine.
Ils sont ouverts à tous et comportent différentes
catégories :
- jeux célébrés par une cité
- jeux célébrés par une fédération (Délos)
- jeux panhelléniques
Les jeux célébrés par une cité n’admettent que les
citoyens de la cité, mais tous les jeux célébrés par
une confédération admettent toutes les
confédérations.
Les jeux panhelléniques admettent tout homme libre d’ascendance grecque,
nanti de tous ses droits de citoyens.
Peu à peu, en témoignage de bonne amitié, une cité
envoie des invitations aux cités voisines.
- Importance des jeux
- Le programme
Il existe trois catégories de concours, les deux premières
étant les plus anciennes et attestées dans l’Iliade :
- les concours équestres
- les concours gymniques
- les concours musicaux
Les concours musicaux prennent de plus en plus d’importance jusqu’à
devenir primordiaux.
- Une place de premier choix
Les jeux sont des fêtes on ne peut plus officielles. Leurs directeurs sont
des magistrats. A leur occasion, toutes les autres activités sont
suspendues. La célébration des jeux, c’est déjà la
trêve-Dieu médiévale : ils sont l’occasion d’une
trêve sacrée entre les cités. Les villes
étrangères n’envoient pas seulement des concurrents, mais aussi
des théories, c’est-à-dire des ambassades officielles.
- Les athlètes vainqueurs
Les musiciens, chanteurs, danseurs et autres vainqueurs sont honorés
à l’égal des chefs d’armées. Mais la gloire seule est le
prix : on ne gagne que des couronnes. Les concurrents ne sont que des
amateurs, encore que certains allaient de jeux en jeux.
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