|
|
...Et le temps passa
Ainsi passèrent les années. En
compagnie des Nymphes et des Kourètes et nourri par le lait choisi
d'Amalthée, le bébé divin grandissait « en corps
et en esprit ». Grâce aux danses et aux cris puissants des
Kourètes, pas une seule fois, Cronos n'entendit les pleurs ou les rires
de son fils. Le jour où Zeus, se sentit en pleine possession de sa
force, qui surpassait celle des hommes aussi bien que celle des Immortels, il
s'en fut trouver son père et se battit avec lui. La lutte fut
acharnée. Mais, à la fin, Cronos, vaincu par son fils dernier
né, commença à recracher tous les enfants qu'il avait
dévorés. En tout premier, il vomit la pierre qu'il avait
avalée, en pensant engloutir Zeus.
Il fallut ensuite que passent des années et des années avant
que Zeus ne devienne enfin le Père des dieux et des hommes, après
avoir livré quantité de batailles contre une multitude d'ennemis
cruels... Dans la grotte où il était né, jamais les Nymphes
ni les Kourètes n'oublièrent le nouveau-né divin. C'est
grâce à eux du reste qu'il était devenu fort et
invincible... Et là-bas, sur le mont Ida, les danses allaient bon
train...
Et, par un doux après-midi d'été où les
Nymphes s'étaient réunies sur le mont Ida, elles virent arriver au
loin Adrastée et s'élancèrent à sa rencontre
Adrastée :
Mes s&œlig;urs les Nymphes, devinez quelles nouvelles je vous apporte. J'ai
rencontré Zeus que nous n' avions pas vu depuis si longtemps ! Lui qui
était un petit enfant quand il nous a quittées est maintenant
devenu le roi des dieux et des hommes !
Amalthée :
C'est vrai ? Mais où l'as-tu donc rencontré ? Moi, je ne l'ai jamais
revu depuis le jour où il est partide Crète pour aller se battre
contre son père.
Adrastée :
Je l'ai vu aux noces de Thétis et du mortel Pélée. Il s'est
rendu au mariage avec Héra, sa femme, sur un char somptueux, tiré
par quatre fiers chevaux. Quand il est arrivé près de la maison de
Pélée, tous les invités se sont écartés pour
laisser passer le Prince de l'Olympe.
Amalthée :
Je le savais bien qu'un jour il serait un Grand !
Adrastée :
Ma bonne Amalthée, si tu pouvais le voir de près, tu n'en croirais
pas tes yeux ; le dieu que nous avons élevé est devenu un grand
Roi. Pendant la fête qui a suivi le mariage, assis en compagnie
d'Héra sur son trône majestueux, tenant à la main son
sceptre et son foudre, il admirait les rondes que dansaient les
Néréides, les Nymphes de la mer, pour célébrer le
mariage de leur sœur.
|
Copyright © 2003 MINISTÈRE HELLÉNIQUE DE LA CULTURE |
|
|
|