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La danse des Nymphes
Elles tournaient gracieusement pendant que dehors, autour de
la grotte, montaient les cris de guerre des Kourètes.
Ida :
Mes sœurs, tenez-vous par la main. Et gracieusement chantez et balancez-vous au
rythme de notre chanson. Moi, je mènerai la ronde.
Les Nymphes commencèrent leur ronde. L'espiègle
Prymnée, qui attendait son tour pour entrer dans la danse des
Kourètes, aperçut par l'ouverture de la grotte les belles Nymphes
qui dansaient et, sans hésita, se faufila à l'intérieur et
se cacha pour les admirer de plus près.
Prymnée :
Comme elles sont sveltes et légères ! Par le Ciel, jamais je
n'ai rien vu d'aussi beau ! Regarde-moi avec quelle grâce elle
dansent l'une derrière l'autre et comme elles font flotter au vent
leurs vêtements et leurs chevelures. Mais tiens ! Voici que leurs pas
deviennent plus rapides ! On dirait qu'elles ne touchent plus terre. Leur
danse est comme un long ruban qui s'enroule et se déroule.
Prymnée regardait les Nymphes, charmé par leur beauté
et par leur douce chanson qu'Ida fut la première à
entonner :
Ida :
Par la main prenez-vous, et dans la ronde entrez !
D'un pas ferme et léger, tenons bien la cadence.
Toutes derrière moi, tournez, suivez mes pas!
Révélons notre grâce par cette jolie danse!
Dansons toutes en rond à pas bien cadencés.
Ne lâchez pas les mains, en rythme balancez-vous
Au son de notre chant, gracieusement dansez.
Car Zeus rit de nous voir, Gaia veille sur nous.
Et tandis que les Nymphes continuaient leur danse et leur chanson, Zeus,
repu du lait qu'il avait bu sur les genoux d'Amalthée, s'endormit tout
doucement, en regardant les belles jeunes filles.
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