Deuxième étape

Sur le champ de bataille

Votre voyage en Grèce antique avec la Musique pour guide se poursuit, mais la deuxième étape n’est pas aussi divertissante ni aussi joyeuse que la première, puisqu’elle commence sur un champ de bataille ! Cela vous paraît bizarre et vous vous demandez quel rapport il peut bien y avoir entre la musique et la guerre.

Pour comprendre, il faudrait que vous assistiez à une bataille, mais comme le spectacle est épouvantable, il vaut mieux que vous suiviez un exercice militaire sur un terrain d’entraînement. Nous vous proposons de visiter pour cela surtout Sparte et Athènes.

A Sparte, le terrain d’entraînement se trouve un peu à l’extérieur de la ville, et c’est là que s’exercent tous les jours, été comme hiver, les hoplites spartiates. A mesure que vous approchez, vous entendez le son des flûtes et les ordres militaires. Une équipe de soldats s’est formée en phalange et marche en ordre de combat. Chaque soldat se trouve à côté d’un autre de telle sorte qu’ils forment une muraille de boucliers et de lances.

En tête de la phalange marche un aulète, un joueur de flûte qui donne par sa musique le rythme au pas des soldats pour qu’ils avancent en même temps, comme un seul homme, sans rompre leurs lignes. Lorsque l’instructeur en donne l’ordre, les soldats commencent à chanter le péan, le chant qui ranime le moral et donne de la force aux combattants. Grâce à cet hymne, ils marcheront au combat calmes, maîtres d’eux- mêmes, comme ils ont appris à le faire à l’entraînement.

A Athènes, vous aurez aussi l’occasion de suivre l’entraînement de la flotte. Rendez-vous très tôt le matin à Zéa, où se trouve le port militaire, et embarquez sur une trière. Si vous vous demandez comment il est possible de faire ramer en même temps et au même rythme 170 rameurs comme un seul homme, votre question va bientôt trouver sa réponse. C’est un aulète du bord, le triéraulète, qui donne le rythme avec ses flûtes, et les rameurs lui répondent avec un cri rythmé. Les entraînements se poursuivent toute la journée et le triéraulète est essoufflé, à force de souffler dans ses flûtes. Les marins en même temps que les rameurs chantent même s’ils sont épuisés, le péan de la victoire, que ce soit en allant au combat, ou en en revenant victorieux.

 

 

Jusqu’à présent pendant notre voyage, nous avons entendu des hymnes religieux et des chants de guerre, nous avons fait la fête aux grandes festivités publiques et nous avons assisté à des concours musicaux. Il est temps de voir comment les anciens Grecs se divertissaient dans leur vie privée.

 

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