Le mot Parthénon signifie « lieu de la vierge » et Aphrodite, semble-t-il n'avait pas le profil d'une vierge. Quant à Artémis, elle avait bien un sanctuaire sur l'Acropole, mais c'était une petite succursale du grand sanctuaire qu'elle avait à Brauron. Le plus magnifique des temples de l'Acropole ne pouvait être dédié qu'à Athéna, protectrice d'Athènes.

Comme la plupart des temples consacrés aux divinités célestes, le Parthénon avait son entrée du côté du ciel où le soleil se lève, à l'est.

Aussi incroyable que cela paraisse, le Parthénon a été construit en dix ans ! Il a fallu presque un siècle et demi pour construire Notre-Dame de Paris.

Depuis le rempart sud de l'Acropole, on voit très bien le mont Pentélique dont les carrières ont fourni le marbre qui a servi a construire le Parthénon. Un chemin spécial avait été aménagé pour le transport. Le marbre de Paros était aussi réputé. Quant au marbre d'Éleusis, il est gris-bleu et très facilement reconnaissable.

Les sculptures du fronton ouest du Parthénon représentaient la querelle d'Athéna et de Poséidon pour la protection d'Athènes. Au musée de l'Acropole, des maquettes reconstituent les deux frontons.

Du côté où naît chaque jour le soleil, il était symbolique de placer la naissance d'Athéna et c'est la scène représentée par les sculptures du fronton ouest du Parthénon.

On a souvent mélangé les deux styles. Regardez les Propylées : colonnes doriques à l'extérieur, colonnes ioniques à l'intérieur. La frise extérieure du Parthénon est une frise dorique à métopes et triglyphes, mais celle qui ceignait le mur intérieur au péristyle était une frise continue de style ionique.

Le chef-d'œuvre de Phidias à l'intérieur du Parthénon, c'était l'Athéna chryséléphantine : tout ce qui représentait sa peau était en ivoire, le reste était en or. Le tout monté sur une armature de bois. Et devant, un grand bassin rempli d'eau, dont l'évaporation maintenait une hygrométrie convenable pour que l'ensemble ne se disloque pas en se desséchant.

C'est l'amiral vénitien Morosini qui, le 26 septembre 1687 a voulu sauver Athènes occupée par les Turcs en tirant au canon sur l'Acropole. Seulement voilà : les Turcs avaient mis leur provision de poudre au frais dans le Parthénon, et c'est une affaire qui a fait du bruit...

Lord Elgin, ambassadeur de Grande-Bretagne à Constantinople, avait obtenu du Sultan l'autorisation de s'approcher du Parthénon pour déchiffrer les inscriptions, et desceller délicatement une pierre ou deux pour mieux les lire. Il est reparti avec les trois quarts des frises, les sculptures des deux frontons et une Caryatide. Tout ça, c'est aujourd'hui à Londres, au British Museum. Il y a des gens comme ça à qui il ne faut pas prêter ses jouets. Mais les Grecs espèrent que les sculptures reviendront à Athènes en 2004.