CHAPITRE 1
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Rhéa arrive en Crète

Un dieu
naît...

Les Kourètes protègent Zeus  


 

Entre-temps, Gaia avait averti les Kourètes et les Nymphes : Amalthée, Ida et Adrastée afin qu'ils se préparent à accueillir sa fille sur le point d'accoucher et qu'ils s'arrangent pour que personne n'apprenne la naissance du bébé divin. Lorsque Rhéa arriva sur le mont Ida, ils étaient tous réunis pour la recevoir.

Rhéa :
Kourètes, mes bons amis, et vous les Nymphes, je vous en prie, prenez soin de mon fils ; il ne faut à aucun prix qu'on entende ses pleurs, sinon, Cronos s'apercevra que nous l'avons berné. Et toi, ma bonne Amalthée, je te confie mon enfant : tu l'élèveras comme ton fils, car moi, je dois de ce pas retourner chez l'insatiable Cronos avant qu'il ne découvre la vérité.

Acmon :
N'aie crainte, ma Reine. Personne n'apprendra ton secret. Nous couvrirons les pleurs de ton bébé par notre danse, avec une telle vigueur, en entrechoquant nos armes et en criant à tue- tête, que nul n'entendra les pleurs du nouveau-né.

Prymnée :
Et quand nous serons bien en train, nous frapperons aussi nos tambourins en cadence.

Mélissée :
Prymnée, on se tait quand le chef parle !

Amalthée :
Ne te fais pas de souci, belle dame. Nous nourrirons ton fils avec le meilleur lait et nos le protégerons de tous les dangers.

Rhéa s'allongea dans un coin de la grotte, pour se reposer des fatigues du voyage. Les Nymphes avaient préparé une couche bien douce pour la future maman. Le Sommeil arriva bien vite pour l'emmener dans son royaume et elle s'endormit en songeant à son fils. Lorsque l'Aurore, la déesse Eos, arriva sur son char, amenant les premiers rayons du jour, on entendit des cris qui montaient de la grotte.

Adrastée :
Rhéa est en train d'accoucher du successeur de Cronos.... Venez vite...

Les Nymphes s'empressèrent d'aider la déesse à mettre au monde son fils unique et chéri. Les Kourètes se réveillèrent eux aussi de leur profond sommeil et coururent aussitôt prendre leurs armes.

Acmon :
Courez, camarades ! Nous devons commencer tout de suite notre danse pour que nul n'entende les cris du nouveau-né. Prenez vos armes et placez-vous en cercle autour de la grotte. Mimas, Prymnée, Damnée et Ocythoos, c'est vous qui ouvrirez la danse !

Mélissée :
En avant ! Revêtez vos casques à trois aigrettes, saisissez vos épées et vos boucliers et commençons. Notre chef, Idaeos et moi, nous prendrons la suite ! Et quand nous serons fatigués, c'est vous qui nous relaierez ! Il faut que nous gardions nos forces jusqu'au bout et cela jusqu'à ce que les pleurs du bébé s'arrêtent. Vous vous souvenez des pas ? On tourne d'abord la tête sur le côté, on prend de l'élan et on saute très haut, puis on rebondit sur le sol. Entrechoquez vos boucliers et vos épées, tapez du pied sur la terre de toute votre force et...

Prymnée :
Et après, et après ?...

Acmon :
Tu as encore oublié les pas, Prymnée ? Après, on marche une fois en avant en mimant l'attaque, et une fois en arrière comme pour se défendre, sans oublier de choquer sans cesse nos armes et de crier à tue-tête notre chant.

Mélissée :
Compagnons, attention ! Si nous ne remplissons pas la mission dont nous nous sommes chargés pour faire plaisir à Rhéa, nous offenserons gravement la déesse et le petit dieu !

Prymnée :
Mais alors, maître, on ne va pas faire de culbutes avec nos boucliers ?

Mélissée :
Décidément ! tu ne penses qu'à jouer, Prymnée. Les culbutes, c'est à la fin de notre danse, voyons ! En avant ! Ne perdez pas de temps. Que les premiers commencent !

 

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