Les fouilles de Corinthe sont menées par l'École américaine.

Cet aryballe a été décrit par Mary C. & Carl A. Roebuck dans Hesperia, Journal of the American School of Classical Studies at Athens, vol. XXIV, 1955, pp. 158-163

Au musée archéologique de l'ancienne Corinthe, un aryballe (vase à huile parfumée) présente une inscription particulièrement claire, qui utilise l'alphabet archaïque corinthien. Elle nous apprend que les personnages représentés sont un choeur dansant qui a remporté un concours. C'est en l'honneur du chef de choeur qu'a été réalisé le vase.

L'inscription suit la ligne des personnages, ce qui a amené l'artiste à tracer parfois des lettres la tête en bas, ou inversées en miroir, phénomène fréquent à l'époque.

L'alphabet archaïque corinthien

L'alphabet grec n'a été fixé une fois pour toutes dès sa création. A Athènes, en Ionie, en Corinthie, en Argolide, en Eubée, on observait des variations régionales pour la représentation de certaines lettres. Elles ont duré jusqu'au Ve siècle, époque où Athènes a déclaré obligatoire dans les documents officiels l'utilisation de la branche ionienne de l'alphabet. On voit en particulier que le lettre E était représentée à Corinthe par un caractère ressemblant à un B.

Pour déchiffrer le texte, on utilise une image développée à plat.

On voit que de nombreux mots de l'inscriptions devront être redressés pour pouvoir être lus.

Texte du vase Texte redressé Transcription
POLUTERPOS
PURWIAS
PROCHOREUOMENOS
AUTO
DE
WOI
OLPA

On lit donc :

c'est-à-dire :

Polyterpos. Pyrrhias menant le choeur;
et pour lui, lui-même, une olpe*.

* Olpe, autre nom de ce type de vase.

 

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