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MEDECINE A DEUX VITESSES

Parmi les médecins, certains sont des hommes libres, certains des esclaves. Les gens malades de la cité étant aussi des hommes libres ou des esclaves, les esclaves soignent la plupart du temps les esclaves, et les hommes libres les hommes libres. Ainsi le médecin esclave ordonne au malade les remèdes qui lui semblent bons d'après son expérience, puis l'abandonne et s'en va vers un autre serviteur malade, soulageant de cette manière le maître du souci des malades. Le médecin libre, la plupart du temps, soigne les maladies des hommes libres. et, en les étudiant avec soin depuis le début et méthodiquement, en même temps il s'informe auprès des malades et, dans la mesure où il le peut, instruit aussi le malade lui-même.

D'après Platon, Les Lois IV. 720 c-d.

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