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LE TROU DE LA SÉCU
DANS L'ATHENES DU Ve SIECLE

LES MALADES SERAIENT-ILS DE MAUVAIS CITOYENS ?

Socrate et Glaucon discutent à propos d'Étérodicos :

Socrate : Il suivit pas à pas sa maladie, mais comme celle-ci était mortelle, il ne pouvait pas, je pense, la guérir. Il passa ainsi toute sa vie à se soigner, sans aucun temps libre pour autre chose, se tourmentant s'il faisait une entorse à son régime habituel. C'est en traînant une vie mourante, grâce à ses connaissances, qu'il arriva à la vieillesse.
Glaucon : Beau privilège, vraiment, dit-il, que sa science lui offrit là !
Socrate : Le privilège qui convenait, dis-je, à quelqu'un qui n'avait pas compris que ce n'était ni par ignorance ni par inexpérience qu'Asclépios n'avait pas montré à ses descendants cette forme de médecine; il savait bien en effet que dans tous les pays où existent de bonnes lois, une tâche a été assignée à chacun dans la cité, qu'il est indispensable d'accomplir, et personne n'a le loisir de passer sa vie à être malade et à se faire soigner.

Platon, La République (406, b-c).

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