Niveau supérieur Suite Retour Haut de page Suite Retour

LES MÉDECINS SONT-ILS INDISPENSABLES ?

Dans un dialogue intitulé la République, Platon essaie de définir la cité idéale. Il exprime ses idées à travers le personnage de Socrate. Ce philosophe discute ici avec son disciple Glaucon du rôle des médecins : ceux-ci ne lui semblent guère indispensables.

- Lorsque Eurypyle fut blessé à Troie, une femme lui apporta du vin de Pramnos saupoudré abondamment de farine et de fromage râpé; ce remède semble être tout à fait inflammatoire, mais les fils d'Asclépios ne la blâmèrent pas.
- Vraiment, dit-il, voilà un remède bien étrange pour un homme dans cet état.
- Non, si tu penses, dis-je, que les disciples d'Asclépios n'employèrent pas, dit on, avant l'époque d'Hérodicos, cette manière de " gérer " les maladies qui constitue la médecine d'aujourd'hui. Hérodicos était pédotribe, et quand il tomba malade, il associa la gymnastique et la médecine, et tourmenta ainsi d'abord surtout lui-même, puis beaucoup d'autres par la suite.
- Comment cela ? dit-il.
- Parce que, dis-je, il se ménagea une mort lente.

D'après Platon, La République III, 406 a-b.

©1997-2001, Grectel