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Après avoir inventé leur
génial alphabet, les Grecs se sont servi de ces vingt-quatre
lettres pour noter aussi les nombres. Il signalaient au moyen d'un
accent placé en haut à droite qu'il ne s'agissait plus
d'une lettre mais d'un chiffre, et le tour était joué.
On gardait l'ordre alphabétique, mais on ajoutait trois signes :
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- :
L'episimon wau, l'ancien vau des Hébreux et
des phéniciens, équivalent du digamma éolien
ou du "f" latin.
- ou :
Le koppa, le coph des Hébreux et
des phéniciens, équivalent du
"q" latin.
- :
Le sampi (= comme un pi), le sin des Hébreux et
des phéniciens.
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Par exemple,
oz' vaut 77,
rg' vaut 103,
ynh' vaut 758, etc.
On pouvait aller ainsi jusqu'à 999. Au-delà,
on reprenait le même code, mais en mettant un accent
(ou un iota souscrit) en bas à gauche. Ainsi
,a vaut 1000
,b vaut 2000
,p vaut 80000, et ainsi de suite.
Dans les inscriptions anciennes, on trouve aussi d'autres chiffres,
plus proches des chiffres romains.
Le 1 est un bâton : .
Le 5 est symbolisé par
le pi, initiale du mot grec pente : .
Le 10 est symbolisé par le delta,
initiale du mot grec deka : .
Le 50 est symbolisé par le delta de 10
à l'intérieu du pi de pente (5) :
.
Le 100 est symbolisé par le eta,
pour le mot grec hecaton : .
Le 500 est symbolisé par le eta de 100
à l'intérieu du pi de pente :
.
Le 1000 est symbolisé par le chi,
initiale du mot grec chilioi : .
Le 5000 est symbolisé par le chi de 1000
à l'intérieu du pi de pente :
.
Le 10000 est symbolisé par le mu,
initiale du mot grec myrioi : .
On trouve même parfois le signe  :
dix fois dix mille, soit 100 000.
C'est avec ce mode de notation qu'on peut lire, au Musée
Epigraphique d'Athènes, sur la stèle 6769, les comptes
de Phidias pour la statue d'Athéna en ivoire et en or
qu'il avait fabriquée pour le Parthénon.
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